TRAIN VS AVION: ÉMISSIONS DE CO2 ET CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le dérèglement climatique sera et représente même déjà un des plus grands défis de l’humanité. L’augmentation des gaz à effet de serre (dont le CO2 ) émis notamment suite aux activités humaines, réchauffe la terre et entraîne un dérèglement climatique.
La crise climatique est déjà bien réelle (fonte de glace, inondations, montée des eaux, perte de la biodiversité, sécheresse, réfugiés climatiques, canicules, incendies, famines climatiques…). Les Alpes se réchauffent aussi à un rythme presque deux fois plus rapide que le reste de la planète et le changement est certes moins dramatique qu’ailleurs dans le monde mais déjà bien visible (fonte des glaciers, réduction de la durée de l’enneigement, réchauffement, fonte du permafrost…)
Pour limiter les effets du changement climatique, il est crucial de s’attaquer aux causes en réduisant les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) et notamment le CO2. Et afin de savoir comment agir pour les réduire, il est important de comprendre d’où elles proviennent, c’est pourquoi sont réalisés des empreintes carbones, des bilans carbones…
TRANSPORT : ENJEU MAJEUR DU TOURISME ET DES STATIONS DE SKI
Ces études démontrent par exemple qu’en France, le transport représente 30% des émissions de gaz à effet de serre soit la première source d’émissions devant les bâtiments, l’agriculture et l’industrie.
Pour le secteur du tourisme, le chiffre est encore plus important. Dans le dernier bilan des émissions de GES du secteur tourisme en 2021, les émissions proviennent à 77% de la mobilité des touristes. (et le transport aérien représente 40% du total) Selon un bilan carbone de plusieurs stations de ski, réalisé par l’ANMSM, la majorité des émissions constatée en stations est aussi issue des transports de personnes (57%).
Tout prouve qu’agir sur la mobilité doit être une priorité. Changer de mode de transport est aujourd’hui incontournable pour limiter nos émissions.
source : ADEME, Bilan du secteur touristique en France, 2021 – Émissions de GES

TRAIN VS AVION : CO2
Alors comment calculer l’impact de nos transports ? Vous trouverez différents calculateurs qui comparent les émissions par mode de transport (avec des options comme ajouter des passagers, kilomètres, itinéraires etc…) comme celui de la SNCF, Green Tripper, Myclimate, ou mon impact transport de l’ADEME. Ils permettent d’avoir une idée des ordres de grandeur onnent des différentes émissions et de l’impact environnemental entre le train et l’avion (et la voiture…)
Les résultats sont toujours sans appel : les émissions du train sont bien moins élevées que celles de l’avion et de la voiture. Le train est imbattable. Peu importe avec quel type de train ou sur quelles lignes empruntées, le train l’emporte haut la main et éclipse même les trajets en voiture.

Par exemple, un trajet Paris-Lyon en avion émet 66 fois plus de CO2 que le train.
Prendre le train pour faire Londres-Paris permet de réduire ses émissions de CO2 de quasiment 90% (article de Seat 61)
Un aller-retour Londres-Genève émet 360kg de CO2eq, 80kg en voiture à 3 personnes (ou 280 kg en voiture pour une personne seule !) et 7kg en TGV… ! (ou même moins en fonction des comparateurs)
Même en prenant en compte dans les calculs les infrastructures et la maintenance, le train garde toujours un net avantage en France. (lire article de Bon Pote)
En plus du CO2 émis par la production et combustion du carburant, les avions peuvent affecter le climat par d’autres émissions, polluants et processus atmosphériques tels que les trainées de condensation qui peuvent se former à leur passage. La base carbone de l’ADEME estime que cela doublerait le forçage radiatif de l’aviation.
Afin de rester sur une trajectoire à + 2°C maximum, l’empreinte carbone d’un français doit être divisé par 5 ou 6 car il faut viser une empreinte carbone de 2 tonnes de CO2eq par personne. Pour info, un aller retour Paris – New York correspond déjà à ce budget annuel… (sachant qu’il faut aussi se nourrir, se chauffer, se déplacer aussi au quotidien…) Sachant que la compensation carbone n’est pas une solution à long terme pour le changement climatique, et qu’il est impératif de réduire ses émissions, une réduction du trafic aérien est nécessaire pour être en accord avec les objectifs climatiques. source: Pourquoi arrêter l’avion ne devrait plus être un débat (Bon Pote)

TOURISME DURABLE
Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à être concernés par notre impact environnemental. En Scandinavie, depuis quelques années le Flygskam ou – la honte de prendre l’avion pour des raisons environnementales – se développe. Habitants et touristes,
nous aspirons tous à être des visiteurs respectueux de cet environnement fragile et merveilleux que nous aimons tant. Nous voulons continuer à profiter de nos montagnes, mais d’une manière différente. Il est temps d’agir et prendre le train est déjà la première étape importante vers un tourisme durable. Nous rappelons aussi que nous habitants sommes responsables de cette majorité de gaz à effet de serre liés aux transports. A nous de réduire aussi cette empreinte et dans la mesure du possible, marcher davantage, prendre notre vélo, les navettes et transport en commun ou faire du covoiturage.
En tant qu’entreprise et commerçant, il est important aussi d’agir sur la demande touristique pour soutenir les évolutions comportementales et accompagner nos visiteurs vers un tourisme durable de façon systémique.
Si une taxe carbone significative était instaurée (basée sur un scénario de +1,5°C), certaines personnes pourraient avoir du mal à venir en station en voiture. Il est donc intéressant et nécessaire de réfléchir en amont à décarboner nos transports et revoir nos mobilités.
Encourager les gens à prendre le train ou à utiliser la mobilité douce est donc une étape importante et nous travaillons dans ce sens. (voir notre campagneAlpinExpress campaign).
Auteur: Alice de Chilly