3 juin 2022

5 petits pas vers une cuisine sans plastique

Nous savons tous maintenant que notre planète est noyée sous le plastique. Et oui, le simple fait de penser à la quantité de plastique qui nous entoure dans notre vie quotidienne suffit à nous rendre « éco-anxieux  » (pour en savoir plus, cliquez ici). Bien que le problème puisse parfois sembler insurmontable, nous avons tous la possibilité de faire de petits changements, faciles à gérer, dans notre vie quotidienne pour aider, même si ce n’est qu’à petite échelle.

Nos cuisines, en particulier, semblent être un terrain fertile pour les articles en plastique. Bien que cela ne soit en grande partie pas la faute de l’individu. Selon la fondation Henrich Boll, les emballages représentent 45% de la consommation de plastique en France. Une loi bienvenue a été introduite au début de l’année : plus de 30 fruits et légumes ne peuvent plus être vendus sous plastique. Il y a des changements simples que nous pouvons faire nous aussi (si ce n’est déjà fait, bien sûr).

Pour citer Nathaniel Branden, connu pour ses travaux sur la psychologie de l’estime de soi: « Le premier pas vers le changement est la prise de conscience. Le deuxième pas est l’acceptation. »

Ainsi, le simple fait de savoir que le changement est nécessaire permet déjà d’amorcer le processus. Voilà, ce n’était pas trop difficile, n’est-ce pas ? Jetons un coup d’œil à quelques autres petits pas que nous pouvons faire pour rendre nos cuisines sans plastique.

Attention les Tupperware : vos jours de rayures, de taches et parfois d’odeurs sont comptés. Une première mesure très simple, et gratuite, consiste à changer la façon dont vous conservez vos restes. Cela ne veut pas dire que vous devez jeter tous les Tupperware parfaitement utilisables. Bien sûr, continuez à les utiliser. L’essentiel est de ne pas acheter de nouveau plastique pour votre cuisine. Ainsi, lorsque vous chercherez des solutions de stockage des aliments, tournez-vous vers les bocaux alimentaires qui, par ailleurs, sont fournis gratuitement avec les aliments que vous achetez à l’intérieur ! Ils sont faciles à nettoyer, il est facile de voir ce qu’ils contiennent et ils ont des couvercles très efficaces qui ne risquent pas de se détacher pendant vos déplacements. Ainsi, votre pot de sauce pour des pâtes peut rapidement devenir votre pot de salade de pâtes à emporter au travail. Bonus : aucune chance que la sauce tomate foncée ne tache le pot en verre. Doublement gagnant !

Le mal qu’est le film alimentaire ! Si seulement Ralph Wiley ne l’avait pas accidentellement créé en 1933 en essayant de créer un spray pour protéger les avions militaires des embruns salés, hein ? Oui, c’est une histoire vraie. En fait, il ne cherchait pas à créer un film terriblement inutile pour protéger la nourriture, alors ne reprochez rien au vieux Wiley ! Mais hélas, depuis, c’est un produit de base de la cuisine. Mais il est temps de changer, et il existe au moins trois options faciles à mettre en œuvre. Bien qu’elle ne soit pas idéale en termes d’utilisation des ressources, notre première option, similaire en termes de forme et d’utilisation, est le papier d’aluminium. Contrairement au film alimentaire, il est largement recyclé et plus facile à réutiliser. Notre deuxième option est la plus ancienne qui existe ! L’histoire de l’épilation des tissus pour diverses utilisations remonte aux Égyptiens. La cire d’abeille a été utilisée pour la première fois pour enduire les tissus et aider à protéger les aliments, ironiquement, à peu près à la même époque que l’invention du film alimentaire ! Près d’un siècle plus tard, les emballages en cire d’abeille ont pris d’assaut Instagram. Vous pouvez les fabriquer vous-même ou acheter l’un des innombrables modèles (et alternatives végétaliennes) disponibles en ligne. Et notre troisième option, ce sont les couvercles réutilisables en silicone extensible. Contrairement au film alimentaire, il ne s’agit pas d’une solution unique, mais ils s’étirent beaucoup et investir dans quelques tailles différentes devrait couvrir tous vos besoins de couverture.

Réveillez-vous et prenez un bon café. Ou le thé, si vous préférez. Il ne fait aucun doute que la façon dont nous consommons le thé et le café, ainsi que leur publicité, a beaucoup évolué ces dernières années. Pour beaucoup, l’époque de la cuillère à café de café instantané dans une tasse est révolue. De nombreux foyers sont désormais équipés de machines à café à capsules (un certain M. Clooney a sans doute beaucoup à se reprocher à cet égard) pour produire toutes sortes d’aliments, des ristrettos aux maigres frappuccinos au caramel. Malheureusement, un grand nombre de ces capsules ne peuvent pas être recyclées. Il en va de même pour les sachets de thé individuels qui (et cela m’étonne) sont encore parfois livrés dans des étuis en plastique emballés individuellement, avant d’être emballés dans une boîte en carton puis, si vous êtes très malchanceux, dans un autre emballage en cellophane ! ***lien pour une lettre de réclamation à une entreprise concernant son emballage*** Bien que le plastique soit visible, certains sachets de thé peuvent également contenir des micro-plastiques invisibles. Une solution de remplacement facile consiste à investir dans une infuseur de thé en acier inoxydable (et donc bon pour la vie). Il suffit de le remplir de feuilles de thé, de le plonger dans votre porcelaine préférée et le tour est joué, une tasse de thé sans plastique ! Il en va de même pour le café. Au lieu de capsules en plastique et d’une machine encombrante qui prend un espace de travail précieux, que diriez-vous d’une simple presse française ou d’un pot Moka italien et d’un café issu du commerce équitable acheté dans votre café local ?

Comment ça fait du bien de se détendre le week-end. Pas de cravates raides qui vous titillent le cou, pas de soutien-gorge pigeonnant qui vous irritent la cage thoracique ? Eh bien, ayez une petite pensée pour les fruits et légumes. Peut-être n’aiment-ils pas non plus se sentir étouffés ? Au lieu d’acheter des fruits et légumes qui sont inutilement emballés dans du plastique (surtout quand la nature a si gentiment fourni des enveloppes naturelles dans de nombreux cas), achetez des produits en vrac et apportez vos propres sacs réutilisables pour les transporter, ou soutenez votre communauté locale en faisant vos courses au marché fermier local et en achetant tout en vrac. D’ailleurs, il en va de même pour le fromage et le pain : le marché hebdomadaire local de Morzine vend du fromage emballé dans du papier et du pain totalement nu ou dans des sacs en papier brun ! Si vous voulez être à la pointe de la mode, vous pouvez même y faire vos courses avec votre propre panier en osier (pourquoi ne pas le tresser vous-même ?!), une expérience d’achat totalement exempte de plastique et extrêmement « Instagramable » ! Pour gagner des points supplémentaires, tenez compte de l’empreinte carbone des produits que vous achetez et essayez d’acheter des produits de saison (les avantages étant qu’ils sont moins chers à cette période de l’année et que vous pouvez manger une grande variété de plats tout au long de l’année). Vous pouvez voir d’autres options d’emballage sur nos pages vertes ici.

À qui revient la tâche de faire la vaisselle ? Quelle question, non ! Fait amusant : saviez-vous que les lave-vaisselle utilisent en fait moins d’eau que la vaisselle à la main ? Que vous fassiez la vaisselle à la main avec du liquide vaisselle ou que vous utilisiez des tablettes pour lave-vaisselle, des changements faciles peuvent être apportés. Comme dans le cas des sachets de thé, les tablettes pour lave-vaisselle sont souvent emballées individuellement dans du plastique à usage unique. Évitez cela en choisissant des marques qui n’utilisent pas de plastique inutile. De même pour le liquide vaisselle, pourquoi ne pas acheter en vrac et le remplir dans un élégant distributeur en verre, réduisant ainsi considérablement le nombre de bouteilles (ou de fusées comme certains publicitaires voudraient que nous les considérions) que vous utilisez ? Consultez nos pages vertes ici pour plus d’informations sur les produits de nettoyage écologiques.

Allez-y doucement avec ces petits pas et qui sait, vous aurez peut-être envie de faire des pas encore plus grands dans un avenir pas trop lointain.

Auteur: Ⓒ Tiny Travel Rebel

30 mai 2022

Faire du vélo pour réduire son empreinte carbone

Le secteur des transports est en France le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre avec 31% des émissions. Afin de s’aligner avec des objectifs climatiques tenables, il est impératif de réduire drastiquement nos émissions.

Le GIEC indique « à l’échelle individuelle, remplacer la voiture par la marche et le vélo est la mesure qui a le plus grand potentiel pour réduire notre empreinte carbone. » Le vélo fait en effet « partie intégrante d’un développement résilient face au changement climatique« .

Qui mieux que ces experts pour détailler l’importance du vélo comme atout majeur pour amorcer la transition écologique. Découvrez la présentation non officielle du Vélo dans le 6ème rapport du GIEC partagée par Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe n°1.

Même l’AIE Agence Internationale de l’Énergie conseille de faire de courts trajets à vélo au lieu de conduire, dans son dernier rapport : Comment faire des économies, réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe, soutenir l’Ukraine et aider la planète ?

Vous pouvez utiliser ce comparateur de transport de l’ADEME pour comparer les émissions de gaz à effet de serre, exemple ci-dessous avec un trajet Morzine-Montriond

Comparateur d’émissions de gaz à effet de serre

Le vélo permet de façon évidente de réduire les émissions et de lutter contre le changement climatique. Mais de nombreux co-bénéfices peuvent y être associés : En premier lieu la qualité de l’air et la nuisance sonore.

L’atout santé du vélo n’est également plus à prouver : le vélo est un des meilleurs remèdes contre la sédentarité et permet d’entretenir une activité physique régulière avec des bénéfices pour la santé physique et mentale.

Autre avantage, économique, le vélo est un moyen de transport bon marché et accessible à tous. Les frais d’entretien sont bien inférieurs et face à la hausse des prix des carburants, le vélo devient une alternative incontournable.

Le vélo est également une filière créatrice d’emplois dans les territoires. Selon l’ADEME, l’industrie du vélo pourrait créer au moins 150 000 emplois en 10 ans, soit un chiffre équivalent à celui des emplois de l’industrie automobile en 2020.

Un report modal vers le vélo présente aussi des bénéfices non négligeables dans l’aménagement du territoire en réduisant le nombre de voitures et en limitant l’artificialisation des sols.

Brent Toderian via Bonpote
Vélo et Tourisme

Comme le montre le positionnement touristique sur le vélo de la région Auvergne Rhone-Alpes et le dossier de veille sur la « vélomania » le cyclotourisme ou tourisme à vélo est en pleine expansion. La plateforme France Vélo Tourisme confirme cette croissance avec l’augmentation des offres accueil vélo, des itinéraires cyclables.

Le dossier d’Auvergne Rhône-Alpes tourisme sur le positionnement du vélo le confirme « les vacances à vélo sont plus qu’un simple phénomène post-confinement. Elles s’inscrivent dans un changement plus durable des comportements touristiques. » A l’heure actuelle, en France, le tourisme à vélo génère plus de 5 milliards d’euros par an. Un chiffre qui a progressé de 46% en une décennie.  

Cette vision de tourisme durable, de proximité ou slow tourisme est un vrai atout pour des régions touristiques. Nos territoires ont tout intérêt à suivre cette belle dynamique touristique.

Usage du vélo en forte augmentation

Le vélo en général est un marché en pleine expansion, en France en 2021 on a d’ailleurs acheté plus de vélos que de voitures (observatoire du cycle). L’usage du vélo est en hausse, même en milieu rural avec une fréquentation qui progresse de 15 % par rapport à 2019 selon Vélo & Territoires.

Pour autant en France, selon l’ADEME, la part modale du vélo est très faible (2,7 % de l’ensemble des déplacements) ce qui positionne la France seulement 25e dans l’Union européenne où la part modale moyenne dépasse 7 %.

La moitié des déplacements de moins de 1 km sont effectués en voiture.  Pour les déplacements de plus de 5 km, la voiture occupe déjà plus de 72 % des déplacements. 

Obstacles au développement du vélo

De nombreux freins se posent et limitent l’usage du vélo : l’habitude et la facilité de la voiture, des infrastructures et des aménagements de territoires pensés uniquement pour développer l’usage de la voiture, le manque d’infrastructures cyclables, des habitudes culturelles… nos modes de vie sont aujourd’hui entièrement dédiés à la voiture.

Sans oublier le lobbying de l’industrie automobile qui souhaite préserver le statut quo. Olivier Schneider, président de la FUB explique notamment « le budget communication de l’industrie automobile en France c’est 4.7 milliards d’euro par an alors que la totalité du marché du vélo (de tous les vélos neufs), c’est à peine 3 milliards d’euro. L’industrie automobile dépense plus en publicité que la totalité de la valeur du marché du vélo ».

Tout le monde ne pourra pas faire du vélo, et il ne pourra pas être utilisé pour tous les trajets mais de nombreuses idées reçues peuvent être levées. Stein Van Oosteren, alias « Monsieur Vélo » (auteur de Pourquoi pas le vélo, envie d’une France cyclable) insiste « ce ne sont pas des raisons mais des excuses ».

Tout d’abord, les Français n’y sont pas opposés : Dans une étude de l’ADEME, 83% des français sont favorables à la mise en place de services et aménagements pour favoriser la circulation à vélo. 

Pour les trajets avec des charges, de la distance, du dénivelé… de nombreuses alternatives existent avec des vélos à assistance électrique, vélo cargos et autres triporteurs. De nombreux artisans se déplacent aujourd’hui à vélo, découvrez l’annuaire de l’association Les Boîtes à Vélo qui soutient l’entreprenariat à vélo en France.

Laissons-nous inspirer par nos voisins… Au Pays-Bas, les personnes de plus de 65 ans sont la tranche d’âge qui utilisent le plus le vélo. En Finlande, les écoliers prennent leur vélo même sur la neige en plein hiver par moins 10 degrés… Camille Robson a réussi son pari d’utiliser son vélo dans notre vallée tous les jours pendant une année complète! Alors nous n’avons plus d’excuses!

Selon une étude de la FUB Parlons Vélo, les 2 principaux freins à la pratique du vélo sont le sentiment d’insécurité à vélo et le manque d’aménagements cyclables. Il est donc urgent de développer des vraies politiques de mobilité et d’infrastructures cyclables, comme expliqué dans cet article très complet de Bon Pote sur Construire une France Cyclable, qui rappelle notamment une évolution récente en faveur du vélo. Comme en Ile et Vilaine où des grands projets routiers sont abandonnés afin de pouvoir investir dans un grand plan vélo. Le président du conseil départemental explique: « Notre priorité doit être celle de la lutte contre le réchauffement climatique ».

Dans les territoires ruraux et de montagne

Dans les territoires ruraux où les distances sont importantes, le vélo ne peut être le seul moyen de déplacement. Il n’est pas possible de transposer les mêmes solutions qu’en ville. Cependant de nombreux déplacements restent envisageables et il est important d’amorcer une réflexion et de s’organiser pour permettre de se déplacer davantage à vélo.

Les co-bénéfices comme la qualité de l’air, la réduction de la pollution sonore, ou limiter les embouteillages sont tout aussi importants dans nos vallées, d’autant plus en période de forte influence.

Mais le manque d’aménagement, de réseau cyclable, de structures n’incitent pas à une pratique au quotidien. Aux Pays-Bas toujours, même dans des villages de 1300 habitants, l’usage du vélo est quotidien.

En milieu rural, 40% des déplacements font moins de 5km, et de nombreux trajets courts sont effectués (comme aller chercher du pain). Il ne faut finalement pas raisonner en déplacements qui ne se font pas à vélo mais penser à tous ceux qui peuvent se faire à vélo.

Dans les stations de montagne, la mobilité est de loin le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre et revoir ses déplacements au quotidien est un levier majeur pour baisser nos émissions. Et il est important de souligner la pluralité des bénéfices, pour les habitants, pour l’environnement et pour les visiteurs et touristes.

Dans les Alpes Suisses en Valais, vous pouvez réserver une place pour votre vélo dans les transports régionaux avec resabike. Pro Vélo Valais donne quelques clés pour se déplacer à vélo dans une région de montagne.

Au cœur des Alpes, en Oisans, le vélo est devenu un véritable enjeu pour le développement économique du territoire, structuré dans le Cycling Lab Oisans: « La volonté de la Communauté de Communes est de faire du cycle un axe leader du développement du territoire par le maintien d’activités, le renforcement de la notoriété et la diversification des usages du vélo. »

Alors comment agir ? Tous à vélo ?

Grâce à la FUB Fédération des Usagers de la Bicyclette et avec l’association Mobilité Douce Chablais, Montagne Verte a organisé une soirée ciné-débat autour du documentaire Together We Cycle. Ce film qui explique comment les citoyens néerlandais se sont mobilisés et se sont emparés de ce sujet et ont réussi à développer en quelques décennies une véritable culture du vélo. Engagement citoyen inspirant pour faire aussi de nos territoires de vraies ‘terres de vélo’.

Salariés, commencez le « vélotaf » et essayez de convaincre votre employeur de s’engager dans une démarche pro-vélo. Vous pouvez également bénéficier d’un forfait mobilité durable et vous renseignez sur les aides à l’achat d’un vélo (vélo cargo, prime à la conversion..)

Entreprises, vous pouvez vous inscrire au programme Objectif Employeur Pro-Vélo qui peut vous accompagner dans le développement de l’usage du vélo dans le cadre des déplacements domicile-travail et professionnels.

Pour les communes ou communautés de communes, un schéma directeur cyclable peut être à l’origine d’une réflexion globale sur les déplacements, et peut être inscrits dans des documents réglementaires type PLU. Un budget doit ensuite être mobilisé pour mettre en œuvre ce schéma. Des campagnes qui motivent le changement, des encouragements pour du vélo quotidien doivent être associées. Sans oublier que des aménagements temporaires sont souvent possibles : balise d’alignement, séparateur modulaire…

Et de nombreux partenaires peuvent être mobilisés :

  • ADEME (appels à projets nationaux)
  • ADMA Académie des Mobilités Actives qui ‘vise à doter la France d’une réelle expertise en matière d’intégration des sujets vélos et piétons dans l’ensemble des politiques publiques et privées.’
  • ALVEOLE PLUS: programme de financement de stationnement vélo sécurisé
  • Cabinet conseil expert en mobilité comme BL Evolution
  • CEREMA (aide à la mise en œuvre de politiques et services de mobilités efficaces)
  • Département et région (financements de compteurs, évaluation d’ensemble)
  • État (Fonds mobilités actives et DSIL) et Europe (Interreg, FEDER…)
  • FRANCE MOBILITES : plateforme du ministère de la transition écologique pour améliorer les transports du quotidien dans tous les territoires
  • FUB Fédération des Usagers de la Bicyclette pour promouvoir le vélo au quotidien
  • GENERATION VELO : soutien le déploiement du Savoir Rouler à Vélo auprès des collectivités
  • VELO & TERRITOIRES: Réseau National pour développer l’usage du vélo dans tous les territoires, notamment des financements pour des politiques cyclables

Mais surtout, le changement climatique et la crise environnementale n’attendent pas, nous devons agir dès maintenant. Chaque action compte. Alors roulons et comme le démontre le schéma ci-dessous, plus y’a de vélo, plus y’a de vélo !

source bonpote

28 avril 2022

Qu’est-ce que l’éco-anxiété et comment y faire face?

Impact du changement climatique, limites planétaires dépassées, effondrement de la biodiversité, catastrophes naturelles, déforestation… tous ces bouleversements s’avèrent totalement inédits. Et l’incertitude face à l’avenir n’a jamais été aussi forte. Le sentiment de détresse face à la crise écologique est souvent appelé « éco-anxiété », qui est décrit comme le « mal du siècle ». Mais qu’est-ce que l’éco-anxiété ?

C’est un terme récent, qui ne s’arrête pas à une simple anxiété mais comporte une variété d’émotion comme la tristesse, la peur de l’avenir, la perte de sens, l’impuissance, la colère, la culpabilité, le désespoir. Le terme de solastalgie, défini en 2003 par Glenn Albrecht, philosophe australien de l’environnement est également utilisé. Il se réfère à un sentiment de détresse face au changement irréversible de notre environnement et renvoie à la douleur de perdre son habitat.

L’éco-anxiété est souvent associé aux jeunes. Même si une étude récente de The Lancet indique que 75% des 16-25 ans juge « l’avenir effrayant », nous pouvons tous être concernés.

L’éco-anxiété et la solastalgie ne sont pas des pathologies mentales. Il s’agit même plutôt de personnes lucides. Charline Schmerber, psychothérapeute spécialisée sur l’éco-anxiété précise : « les personnes éco-anxieuses sont les personnes saines d’un monde qui s’ignore fou ». Leur désarroi est fondé et légitime. Il peut finalement paraitre presque étonnant qu’on ne le soit pas étant donné les circonstances et les informations actuelles.

 On ne naît pas éco-anxieux mais on le devient, par une prise de conscience évolutive ou brutale qu’il faut apprivoiser. La pluralité des problèmes et la complexité de la crise écologique renforcent souvent ce sentiment de désespoir et d’impuissance. On peut se sentir submergé par l’absence de réponses, de solutions. Lors de la prise de conscience, de nombreuses personnes témoignent de leur incompréhension, « pourquoi tout le monde n’est pas sous le choc, dans la rue, en train de paniquer ». Souvent, est associé un fort sentiment de décalage et la sensation de se sentir incompris.

Pour se protéger de cette vérité trop dérangeante, il est forcément plus facile de se réfugier dans une forme de déni, comme mécanisme de défense. Se dire qu’on n’est pas responsable, qu’il y aura des solutions techniques, ou simplement être indifférent… Les changements nécessaires pour s’adapter au changement climatique et les conséquences concrètes pour soi ou ses enfants sont souvent impossibles à accepter.

L’éco-anxiété peut se rapprocher d’un fonctionnement post-traumatique. Savoir c’est souffrir, on préférait l’ignorance, on a envie de retrouver l’état d’avant. Pourtant, on ne peut plus faire comme si on ne savait pas, et un véritable travail de deuil commence.

Toute personne qui s’est intéressée de près à l’urgence du réchauffement climatique ou à la crise environnementale va forcément « prendre une claque » et accuser le coup d’une façon ou d’une autre. Les 5 étapes du deuil de Kübler-Ross (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation) peuvent être appliquées à la prise de conscience face au changement climatique et à l’état de notre planète.

Les personnes éco-anxieuses ne sont pas forcément des personnes fragiles. Au contraire, il faut du courage et une grande force morale pour regarder les choses en face. D’autant qu’accepter la vérité de la crise écologique et du réchauffement climatique demande énormément d’un point de vue émotionnel.

La peur peut finalement être moteur d’action. Il est important de reconnaître ses émotions pour qu’elles ne paralysent pas. Prendre cette éco-anxiété au sérieux c’est aussi respecter cette prise de conscience, ce désarroi vertigineux face au désastre écologique présent et à venir.

Mais est-ce que voir la planète souffrir n’empêche pas de s’épanouir ? Nous partageons avec vous 10 pistes du livre du Dr Alice Desbiolles – L’éco-anxiété – Vivre sereinement dans un monde abîmé – qui apporte des réponses claires, sans fatalisme, pour agir.

1/ « Savoir lâcher prise sans renoncer » : Commencer par accepter et apprendre à gérer ses émotions. On dit qu’il faut prendre soin de soi pour prendre soin des autres, c’est la même chose pour la planète.

2/ « Apprendre à choisir et mener ses batailles » : Il faut être indulgent avec soi-même, ne pas accroître sa charge mentale. Ne pas tout porter sur ses épaules car cela ne résoudra rien.

3/ « Conjuguer notre vie au présent » : Ne pas s’attarder sur ce qu’on aurait dû faire ou se projeter trop loin dans le futur.

4/ « S’enivrer à loisir des charmes de la nature » : Nous passons ¼ de notre temps devant un écran, alors que se reconnecter avec la nature est essentiel. Il est plus que prouvé que des activités extérieures sont bénéfiques à tout forme de stress ou d’anxiété.

5/ « Désirer autrement pour se réaliser pleinement » : L’adaptation au changement climatique nécessitera un changement de paradigme. Revoir sa façon de consommer, de voyager, considérer non pas comme un renoncement mais au contraire comme un nouveau défi positif. Changer de regard pour changer de cap.

6/ « S’atteler à des tâches à notre portée » : Ne pas viser trop haut pour se sentir impuissant mais à la hauteur de ses capacités. Une volonté de puissance, de vouloir tout faire serait trop difficile à assumer. Commencer par de petites choses, mieux vaut un petit acte qu’une grande intention.

7/ « Porter haut les couleurs de notre différence » : Penser différemment n’est pas facile et cela représente un vrai défi vis-à-vis de nos proches, il faut du courage et de l’énergie au quotidien. Il faut éviter également de tomber dans un sectarisme contre-productif.

8/ « Se réapproprier des savoirs de base » : Se sentir utile, apprendre à faire des choses par soi-même comme faire un jardin, réparer, s’orienter, comprendre d’où viennent les choses. Sans négliger la solidarité et la coopération.

9/ « Sensibiliser nos enfants et nos proches aux vertus de la nature » : Accompagner nos enfants et nos proches, passer du temps dans la nature sera la meilleure sensibilisation. Il est plus important d’apporter de la bienveillance et de l’empathie plutôt que d’offrir des objets.

10/ « Choisir d’être heureux malgré tout » : Trouver des initiatives qui vous ressemblent. Et surtout se rassembler, s’entourer de personnes qui partagent nos réflexions et préoccupations pour échanger, partager. Ne pas rester seul. Rejoindre un cadre amical ou associatif comme Montagne Verte ou d’autres.

Il faut de la force pour prendre la mesure de la situation, soyez en fiers.

  • Pour aller plus loin:

Lectures : L’éco-anxiété – Vivre sereinement dans un monde abîmé, Dr Alice Desbiolles, Éd. Fayard.
Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, Tana Éditions.

Podcast l’éco-anxiété et nos émotions face au monde

Mieux comprendre l’éco-anxiété

France Inter: comment lutter contre l’éco-anxiété

Écoanxiété : ces jeunes racontent le mal qui les rongent

6 avril 2022

Nouveau rapport du GIEC: des solutions face au changement climatique

Après des négociations intenses et 48h de retard, les représentants de 195 états ont approuvé le résumé de ce dernier volet du 6ème rapport d’évaluation du GIEC, travail du groupe III qui porte sur l’atténuation du changement climatique.

Ce rapport examine ce que nous pouvons faire pour limiter les émissions et fournit des pistes qui montrent comment les décisions que nous prenons aujourd’hui et dans les décennies à venir façonnent l’avenir de notre planète.

Développements récents et tendances actuelles

En 2010-2019, les émissions mondiales annuelles moyennes de gaz à effet de serre étaient à leur niveau le plus élevé de l’histoire de l’humanité, mais le taux de croissance a tout de même ralenti.

Nous ne sommes aujourd’hui clairement pas sur la bonne trajectoire, sans réductions immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs, la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C est hors de portée. Toutefois, les preuves de l’action climatique se multiplient. Le coût des technologies bas carbone a diminué ce qui les rend plus accessibles. Il y a une augmentation constante des politiques et lois qui permettent d’améliorer l’efficacité énergétique, de réduire les taux de déforestation et d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables.

Les contributions aux émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent cependant d’être extrêmement déséquilibrées. Les 10 % de ménages les plus aisés contribuent de manière disproportionnée aux émissions mondiales.

Combustibles fossiles

Le résumé explique de façon très claire la nécessité d’arrêter la production des combustibles fossiles : Si nous n’arrêtons pas bientôt la production de charbon, gaz et pétrole, nous dépasserons un réchauffement de +1,5°C. Non seulement nous ne devons pas créer de nouvelles infrastructures ou de nouveaux projets, mais les infrastructures existantes doivent être fermées prématurément.

Dans son discours poignant, Antonio Guterres, secrétaire générale des Nations Unies insiste : « Les activistes climatiques sont parfois dépeints comme de dangereux radicaux, mais les véritables radicaux dangereux sont les pays qui augmentent la production de combustibles fossiles. Investir dans l’infrastructure actuelle des combustibles fossiles est une folie morale et économique« .

Agir maintenant

« Dans le cas où nous agissons immédiatement pour limiter le réchauffement, les émissions mondiales de GES devraient atteindre un pic au plus tard avant 2025. »

La date de 2025, soit dans 3 ans !!, doit être une incitation à agir maintenant, comme le rappelle Julia Steinberger une des auteurs du rapport. « soit nous allons sur une trajectoire qui nous mène au désastre, soit nous prenons les mesures nécessaires maintenant »

Différents scénarios

Le présent rapport évalue un large éventail de trajectoires et de scénarios d’émissions mondiales modélisés. Ces scénarios ne sont pas des prédictions, les différentes voies sont établies sur la base d’un ensemble d’hypothèses concernant les conditions socio-économiques futures et les mesures d’atténuation. Le GIEC ne recommande rien, mais fait la synthèse des éléments scientifiques.

Détail des scénarios avec ce lien (anglais)

Solutions dans tous les secteurs

Énergie

La réduction des émissions de GES dans l’ensemble du secteur de l’énergie nécessite des transitions majeures, notamment une réduction substantielle de l’utilisation globale des combustibles fossiles, le déploiement de sources d’énergie à faibles émissions, une généralisation de l’électrification et une meilleure efficacité énergétique.

Industrie

La neutralité carbone du secteur industriel représente un vrai défi, mais elle est possible. La réduction des émissions de l’industrie nécessitera une action coordonnée tout au long des chaînes de valeur pour promouvoir toutes les options d’atténuation, y compris la gestion de la demande, l’efficacité énergétique, l’utilisation de matériaux plus efficaces, la réutilisation, le recyclage, la réduction des déchets…

Villes et zones urbaines

Les villes ne peuvent atteindre la neutralité carbone que par une décarbonation profonde et une transformation systémique.

Comme indiqué dans la présentation, une meilleure planification urbaine est nécessaire ainsi qu’une production et une consommation durables de biens et de services, l’électrification, et l’amélioration de l’absorption et du stockage du carbone (par exemple, espaces verts, étangs, arbres).

Bâtiments

Pour les bâtiments encore à construire ou à rénover, des mesures ambitieuses doivent être portées en termes d’efficacité énergétique et d’énergie renouvelable. Pour les pays développés, le potentiel d’atténuation le plus élevé est lié à la modernisation des bâtiments existants, (ex : réaffecter les bâtiments existants inutilisés pour éviter notamment d’utiliser des terrains supplémentaires.)

Transport

La réduction de la demande et les technologies bas carbone sont essentielles pour réduire les émissions : Investir dans les transports publics et dans les infrastructures de transport actif (ex : pistes cyclables et piétonnes) et changer la forme urbaine (ex : la densité, utilisation des sols, connectivité et accessibilité) combinés à des programmes encourageant les changements de comportement des consommateurs (ex : campagnes vélo-boulot, cartes de transport gratuites, frais de stationnement ou suppression des avantages liés à la voiture.)

Le rapport indique que les véhicules électriques alimentés par de l’électricité à faibles émissions offrent le plus grand potentiel de décarbonation pour les transports terrestres, sur la base du cycle de vie ; mais sans oublier la nécessité de réduire l’impact environnemental notamment sur la production de batteries. Des carburants de substitution (hydrogène et biocarburants à faibles émissions) seront nécessaires pour l’aviation et le maritime.

« De nombreuses stratégies d’atténuation dans le secteur des transports auraient divers avantages connexes, notamment des améliorations de la qualité de l’air, des avantages pour la santé, un accès équitable aux services de transport, une réduction de la congestion et une réduction de la demande de matériaux. »

AFOLU Agriculture, sylviculture et autres utilisations des terres, et systèmes alimentaires

La plus grande part du potentiel économique d’atténuation provient de la conservation, de l’amélioration de la gestion et de la restauration des forêts et d’autres écosystèmes (zones humides, côtières, tourbières, savanes et prairies), et de la réduction de la déforestation.

La perte continue de biodiversité rend les écosystèmes moins résistants aux extrêmes du changement climatique. Une gestion améliorée et durable des cultures et de l’élevage, ainsi que la séquestration du carbone dans l’agriculture, (comme l’agroforesterie) peuvent contribuer à une réduction importante.

23 à 42 % des émissions mondiales de GES sont associées aux systèmes alimentaires, alors que l’insécurité alimentaire et la malnutrition sont encore largement répandues.

Le passage à des régimes alimentaires comportant une part plus importante de protéines végétales, une consommation modérée d’aliments d’origine animale et une réduction de la consommation de graisses saturées pourrait entraîner une diminution substantielle des émissions de GES. Les avantages comprendraient également une réduction de l’occupation des sols et des pertes de nutriments dans le milieu environnant, tout en offrant des avantages pour la santé et en réduisant la mortalité due aux maladies liées à l’alimentation.

Demande et services: changement de comportement

Il s’agit du premier rapport du GIEC à fournir une évaluation approfondie de la manière dont le comportement, les choix et la consommation individuelle peuvent contribuer à atténuer le changement climatique.

Le changement de mode de vie nécessite des changements systémiques dans l’ensemble de la société. Cela permettrait de réduire les émissions mondiales de 40 à 70 % d’ici à 2050

Parmi les 60 actions identifiées qui pourraient modifier la consommation, les choix de mobilité individuelle présentent le plus grand potentiel de réduction de l’empreinte carbone. La priorité est donnée à la mobilité sans voiture par la marche et le vélo et à l’adoption de la mobilité électrique. Parmi les autres options figurent la réduction des voyages en avion, la réduction de l’utilisation des appareils ménagers, le passage aux transports en commun, la réduction des déchets alimentaires, des choix de chauffage et de climatisation adaptés au confort, et l’évolution de la consommation alimentaire vers un régime végétal.

Le concept d’économie circulaire est également présenté comme une approche d’atténuation de plus en plus importante : mettre l’accent sur la longévité des produits, la réutilisation, la remise à neuf, le recyclage et l’efficacité des matériaux, permettant ainsi de réduire l’énergie, les ressources et les émissions.

Le rapport rappelle que le potentiel d’atténuation de la demande diffère d’une région à l’autre et au sein d’une même région. Une partie de la population dans le monde est toujours confronté à des déficiences en matière de logement, de mobilité et de nutrition. Les personnes aisées contribuent de manière disproportionnée aux émissions et ont le plus fort potentiel de réduction des émissions tout en maintenant un niveau de vie et un bien-être décent.

Le changement de comportement individuel est insuffisant pour atténuer le changement climatique s’il ne s’inscrit pas dans un changement structurel et culturel. Avec un soutien politique, les options socioculturelles et les changements de comportement peuvent réduire de façon conséquente les émissions mondiales

Les mesures de confinement mises en œuvre dans de nombreux pays en réponse à la pandémie de Covid-19 ont démontré qu’il est possible de modifier les comportements à grande échelle et en peu de temps.

Élimination du dioxyde de carbone (CDR)

L’élimination du dioxyde de carbone est nécessaire pour contrebalancer les émissions difficiles à éliminer ; notamment par des méthodes biologiques : le reboisement et la séquestration du carbone dans le sol, l’amélioration de la gestion forestière, la restauration des tourbières, la gestion du carbone bleu (mangroves…).

Les nouvelles technologies nécessitent davantage de recherche, d’investissements initiaux et de preuves de concept à plus grande échelle.

Finance et investissement

Il existe un déficit de financement climatique qui reflète une mauvaise répartition persistante des capitaux mondiaux. Le rapport précise qu’il y a suffisamment de capitaux et de liquidités au niveau mondial pour combler les écarts d’investissement. Toutefois, cela dépend d’un signal clair de la part des gouvernements et de la communauté internationale, notamment d’un meilleur alignement des finances et des politiques du secteur public.

Politiques, instruments réglementaires et économiques

La meilleure façon d’obtenir des réductions profondes des émissions à long terme est de mettre en place des institutions et une gouvernance qui favorisent de nouvelles politiques d’atténuation. Les instruments réglementaires et économiques se sont déjà avérés efficaces pour réduire les émissions. Cela efficace nécessite une coordination entre les gouvernements et la société.

Innovation et Technologie

L’innovation dans les technologies d’atténuation du changement climatique a connu une énorme activité et des progrès significatifs ces dernières années. Mais avec des contreparties, comme une plus grande pollution environnementale, des inégalités sociales et une augmentation de la demande en énergie.

Les appareils numériques, y compris les serveurs, augmentent la pression sur l’environnement en raison de la demande de métaux rares et de leur élimination en fin de vie. L’absence de gouvernance adéquate dans de nombreux pays peut entraîner des conditions de travail difficiles et une élimination non réglementée des déchets électroniques. La fracture numérique existante, en particulier dans les pays en développement, et le manque de gouvernance appropriée de la révolution numérique peuvent entraver le rôle que la numérisation pourrait jouer dans la réalisation d’objectifs d’atténuation stricts. Les technologies numériques ont un potentiel important pour contribuer à la décarbonation en raison de leur capacité à accroître l’efficacité énergétique et matérielle, à rendre les systèmes de transport et de construction moins gaspilleurs et à améliorer l’accès aux services pour les consommateurs et les citoyens. Une prise de décision efficace nécessite d’évaluer les avantages, les obstacles et les risques potentiels.

Liens entre l’atténuation, l’adaptation et le développement durable

Il existe des liens de plus en plus étroits entre l’atténuation du changement climatique et la poursuite des objectifs de développement durable. Les Objectifs de développement durable (ODD) peuvent servir de base pour évaluer l’action climatique.

Sans mesures d’atténuation urgentes, efficaces et équitables, le changement climatique menace de plus en plus la santé et les moyens de subsistance des populations du monde entier, la santé des écosystèmes et la biodiversité. Les inégalités dans la répartition des émissions et dans les impacts des politiques d’atténuation au sein des pays affectent la cohésion sociale et l’acceptabilité des politiques d’atténuation et autres politiques environnementales.

Les mesures d’atténuation du changement climatique qui s’inscrivent dans le contexte du développement durable, de l’équité et de l’éradication de la pauvreté, seront plus acceptables, durables et efficaces. L’équité et les transitions justes peuvent permettre des ambitions plus profondes pour une atténuation accélérée.

Renforcer la réponse, prendre des mesures aujourd’hui

ll existe des options d’atténuation au changement climatique qu’il est possible de déployer à grande échelle et à court terme. Des mesures peuvent être prises dès maintenant pour modifier les trajectoires de développement, avec une coopération internationale renforcée.

Hoesung Lee, président du GIEC déclare : « Nous sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons maintenant peuvent garantir un avenir vivable. Nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement. »

Il temps d’agir, et maintenant. Le futur est entre nos mains.

Plus d’info

Résumé officiel pour décideur (en anglais)

Réseau Action Climat: quelles solutions face au changement climatique

Résumé de Bon Pote: nouveau rapport du GIEC

Auteur: Alice de Chilly

21 mars 2022

Qu’est-ce que la Fast Fashion?

La mode remonte à l’époque où les gens ont commencé à enrouler, draper ou nouer des feuilles, de l’herbe ou des peaux d’animaux autour de leur corps. On avance rapidement jusqu’au début des années 1800 où le premier créateur de mode au monde, Charles Worth, apparaît à Paris. Un autre siècle plus tard, les magazines de mode commencent à utiliser des photographies de mannequins portant des articles de créateurs. Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle génération en plein essor et dotée d’un pouvoir d’achat a suscité une énorme demande de vêtements, accessoires et prêt-à-porter.

Aujourd’hui, les influenceurs des médias sociaux, les célébrités, les défilés des capitales de la mode, les panneaux d’affichage et les blogueurs de mode nous entourent tous. Il suffit de fouiller dans les étiquettes de la plupart des armoires pour s’apercevoir que d’énormes pourcentages des vêtements d’aujourd’hui sont produits en Chine, au Bangladesh, en Inde et au Vietnam. Le faible coût d’une main-d’œuvre importante et les machines de haute technologie permettant la production de masse ont contribué à la création de ce que nous appelons la « fast fashion ». Nous sommes constamment entourés de marketing nous encourageant à acheter la tendance de « cette saison ». L’accessoire de mode le plus en vogue aujourd’hui est le naufragé de demain. Une grande partie de cette mode rapide est vendue à des prix extrêmement bas, ce qui n’est possible que grâce à l’utilisation d’esclaves modernes dans des ateliers clandestins et de matériaux synthétiques difficiles à recycler. Des pesticides sont utilisés pour favoriser la croissance du coton industriel afin de répondre à notre demande de vêtements toujours plus nombreux.

De nombreuses entreprises ont recours à une technique appelée « obsolescence planifiée », qui consiste à créer délibérément une durée de vie artificiellement limitée ou un design fragile afin que le consommateur doive dépenser plus d’argent pour le remplacer. Le « lavage vert » est également de plus en plus répandu. Il s’agit d’entreprises qui font des déclarations non fondées et créent des impressions trompeuses pour faire croire aux consommateurs que leurs produits sont plus respectueux de l’environnement qu’ils ne le sont en réalité. Les consommateurs peuvent ainsi être induits en erreur et agir de manière non durable tout en pensant faire un achat positif et écologique.

Alors, où cela nous mène-t-il ? Quel est l’avenir de la mode ? Heureusement, nous avons l’innovation de notre côté. Pensez à des vêtements durables, imprimés en 3D et utilisant des encres véritablement écologiques. Pensez aux micro-algues, qui sont exploitées comme une nouvelle ressource durable pour fabriquer des fibres et des colorants pour l’industrie textile, au cuir cultivé en laboratoire…

Et que dire des vêtements qui existent déjà ? Tombez amoureux des vêtements vintages. Réutilisez et réparez de vieux vêtements… Fabriquez un tote bag ou sac fourre-tout à partir d’une vieille chemise ou un coupe-vent à partir de ce vieux jean dans lequel vous n’arrivez plus à vous glisser.

sewing

N’oubliez pas qu’un habit non utilisé peut devenir le trésor d’un autre. Ce n’est pas parce que vous n’aimez plus un objet que quelqu’un d’autre ne l’aimera pas. De nos jours, les boutiques associatives comme celle de Montagne Verte à Morzine ne se contentent pas de prendre des articles (souvent presque neufs) pour approvisionner leurs propres rails, ils les filtrent également pour d’autres organisations. Certains articles seront transmis aux sans-abris ou aux familles de migrants, et même les articles imparfaits peuvent être restaurés par nos bénévoles économes. De plus en plus de systèmes de location de vêtements voient le jour, pour ceux qui souhaitent rester à la pointe des tendances ou assister à un événement prestigieux sans remplir leur garde-robe d’articles qu’ils n’utiliseront qu’une ou deux fois (la marque Picture par exemple a mis en place un système de location de vêtements: Picture Location) Vous pouvez également louer du matériel de bivouac pour des treks: Bivouac Location. Et bien sûr, les plateformes en ligne telles que Vinted ou Everide permettent également d’acheter très facilement des vêtements d’occasion selon des critères spécifiques. Il devient même très facile de vendre ses propres vêtements !

Aidons la mode à sortir de la voie rapide de la fast fashion et ralentissons

Auteur: Tiny Travel Rebel

10 mars 2022

6ème Rapport du GIEC: Resumé et Explication

Et si on commençait par la fin ? La conclusion du résumé pour décideurs est sans appel :

Les preuves scientifiques cumulées sont sans équivoque : Le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans l’action mondiale concertée et anticipée en matière d’adaptation et d’atténuation manquera une brève occasion, qui se referme rapidement, de garantir un avenir vivable et durable pour tous.”

En gros, c’est de pire en pire, il est encore temps mais plus pour longtemps… !

Pour rentrer un peu plus dans les détails… Lundi dernier 28 février 2022 est sorti le rapport du groupe II du GIEC. Qu’est ce qu’est le GIEC ? Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, (IPCC en anglais) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Travail titanesque d’environ 270 auteurs, validé par ces 195 états membres.

La seconde des trois parties du 6ème rapport porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité de notre planète face au réchauffement climatique. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, déclare que ce rapport représente un « atlas de la souffrance humaine ».

Ce nouveau rapport nous rappelle que le changement climatique ne se conjugue pas au futur, il est déjà là et a déjà causé des pertes dommages considérables pour la nature et les personnes, notamment avec l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes. . Le changement climatique contribue aux crises humanitaires et le risque est grandissant: environ 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes qui sont hautement vulnérables au changement climatique.

sécheresse

ÉTAT DES LIEUX

Un état des lieux des conséquences dramatiques actuelles et futures est dressé : sur l’agriculture, la biodiversité, la santé physique et mentale :

Le changement climatique exercera une pression croissante sur la production et l’accès aux denrées alimentaires, en particulier dans les régions vulnérables, compromettant ainsi la sécurité alimentaire et la nutrition.

Le réchauffement à court terme et l’augmentation de la fréquence, de la gravité et de la durée des événements extrêmes vont placer de nombreux écosystèmes terrestres, d’eau douce, côtiers et marins à des risques élevés ou très élevés de perte de biodiversité.

Le rapport évalue les risques à court et moyen terme et démontre que le réchauffement de la planète, qui va atteindre 1,5 °C très prochainement, entraînera une augmentation inévitable de nombreux aléas climatiques et présentera des risques multiples pour les écosystèmes.

Le changement climatique et les événements extrêmes qui en découlent augmenteront considérablement les problèmes de santé et les décès prématurés. (zoonose, dengue etc…)

Le constat actuel est déjà dramatique et la situation va s’aggraver. Les pays qui ne contribuent pas de façon significative au réchauffement sont les plus vulnérables.

Le rapport distingue les conséquences à court terme de 2021 à 2040 et de 2040 à 2100, il est important de construire des trajectoires d’adaptation en conséquence. La limite de 1,5°C est rappelée à plusieurs reprises : c’est la limite à ne pas dépasser car au-delà de nombreux systèmes humains et naturels seront confrontés à des risques supplémentaires graves, par rapport à un maintien en dessous de 1,5 ° (et non 2°C comme parfois invoqué) .

nos glaciers alpins sont très vulnérables

L’EUROPE ET LES MONTAGNES

Bonne nouvelle, ça craint aussi pour nous ! La France et l’Europe ne seront pas épargnées : vagues de chaleur, sécheresse, pertes agricoles, inondation, montée des eaux…

Un chapitre entier du rapport est consacré aux zones de montagne, avec les conséquences suivantes: perte de masse des glaciers, réduction de l’enneigement, dégel du permafrost, modification des rythmes saisonniers, crues, éboulements, glissements de terrains, impacts sur les écosystèmes et la biodiversité, et compétition pour la ressource en eau.

Les articles suivants décrivent les conséquences comme le coût croissant des canons à neige, la réduction de la couverture neigeuse, la compétition accrue pour l’eau, et même la perte de l’identité alpine:

Ce que dit le nouveau rapport du Giec sur les risques du réchauffement climatique dans les Alpes ou Changement climatique en montagne

ADAPTATION

L’avenir est encore entre nos mains mais il devient de plus en plus urgent de s’adapter. Le rapport reconnaît que de nombreuses adaptations sont en cours mais la plupart des initiatives donnent la priorité à la réduction immédiate et à court terme des risques climatiques, ce qui réduit les possibilités d’adaptation transformationnelle.

Le rapport indique qu’ « une gouvernance inclusive qui donne la priorité à l’équité et à la justice dans la planification et la mise en œuvre de l’adaptation conduit à des résultats d’adaptation plus efficaces et plus durables »

Les filets de sécurité qui soutiennent l’adaptation au changement climatique présentent de solides co-bénéfices avec les objectifs de développement tels que l’éducation, la réduction de la pauvreté, l’intégration des femmes et la sécurité alimentaire.

Dans la dernière partie du résumé pour décideurs, est démontré que l’action en faveur d’un développement résilient au climat à l’échelle mondiale est encore plus urgente que ce qui avait été évalué dans le rapport de 2014. Quelques pistes… coopération, solutions basées sur la nature, équité et justice et choix de sociétés…

Le développement résilient au changement climatique est facilité par la coopération internationale et par la collaboration des gouvernements à tous les niveaux avec les communautés, la société civile, les organismes d’éducation, les institutions scientifiques et autres, les médias, les investisseurs et les entreprises, ainsi que par le développement de partenariats avec les groupes traditionnellement marginalisés, notamment les femmes, les jeunes, les peuples autochtones, les communautés locales et les minorités ethniques. (SPM D.2)

Le développement résilient au changement climatique est favorisé lorsque les acteurs travaillent de manière équitable, juste et propice à la réconciliation d’intérêts, de valeurs et de visions du monde divergents, en vue de résultats équitables et justes.

Les voies vers un développement résilient au changement climatique surmontent les barrières juridictionnelles et organisationnelles, et sont fondées sur des choix de société qui accélèrent et approfondissent les transitions des systèmes clés.

Enfin le rapport met encore plus qu’avant l’accent sur la biodiversité, la protection et la restauration des écosystèmes qui sont essentiels pour maintenir et renforcer la résilience.

Options pour réduire le risque climatique et établir la résilience (GIEC, source Bonpote)

Les demi-mesures ne sont donc plus une option. L’étendue des impacts est déjà plus importante que prévue. La fenêtre d’action se referme et ce rapport considéré comme un des derniers avertissements et une des « pire mises en garde lancée jusqu’à présent ».

Plutôt que le désespoir, ces résultats appellent à des efforts urgents et ambitieux, car « nos actions d’aujourd’hui détermineront la manière dont les gens s’adapteront au changement climatique et dont la nature réagira aux risques climatiques croissants »

Bien que comme tous, nous sommes concernés et touchés par la guerre en Ukraine qui bien entendu est au cœur des informations, nous restons tout de même indignés par le manque de couverture médiatique. Voici quelques liens pour en savoir plus, à partager et à diffuser !

graphique de Sydney Thomas et Bonpote

Rapport du GIEC: résumé pour décideurs (anglais)

Rapport du GIEC: résumé technique (anglais)

Rapport complet de la sixième évaluation du GIEC groupe II

Changement climatique et risques en Europe

3,3 milliards d’êtres humains exposés au changement climatique : le nouveau rapport du GIEC est sans appel (bonpote.com)

Points clés du rapport de Carbone 4

Publication du nouveau rapport du groupe II du Giec autour des impacts, de l’adaptation et de la vulnérabilité (franceinter)

6e rapport du GIEC : quelles sont les conséquences réelles du changement climatique ? – Réseau Action Climat | Réseau Action Climat (reseauactionclimat.org)

Jancovici: ce que doit faire la France pour décarboner son économie

Résumé du rapport du GIEC en vidéo

Interview de François Gemenne, co-auteur rapport du GIEC

Auteur: Alice de Chilly

27 janvier 2022

TRAIN VS AVION: ÉMISSIONS DE CO2

TRAIN VS AVION: ÉMISSIONS DE CO2 ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le dérèglement climatique sera et représente même déjà un des plus grands défis de l’humanité. L’augmentation des gaz à effet de serre (dont le CO2 ) émis notamment suite aux activités humaines, réchauffe la terre et entraîne un dérèglement climatique.

La crise climatique est déjà bien réelle (fonte de glace, inondations, montée des eaux, perte de la biodiversité, sécheresse, réfugiés climatiques, canicules, incendies, famines climatiques…). Les Alpes se réchauffent aussi à un rythme presque deux fois plus rapide que le reste de la planète et le changement est certes moins dramatique qu’ailleurs dans le monde mais déjà bien visible (fonte des glaciers, réduction de la durée de l’enneigement, réchauffement, fonte du permafrost…)

Pour limiter les effets du changement climatique, il est crucial de s’attaquer aux causes en réduisant les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) et notamment le CO2. Et afin de savoir comment agir pour les réduire, il est important de comprendre d’où elles proviennent, c’est pourquoi sont réalisés des empreintes carbones, des bilans carbones…

TRANSPORT : ENJEU MAJEUR DU TOURISME ET DES STATIONS DE SKI

Ces études démontrent par exemple qu’en France, le transport représente 30% des émissions de gaz à effet de serre soit la première source d’émissions devant les bâtiments, l’agriculture et l’industrie.

Pour le secteur du tourisme, le chiffre est encore plus important. Dans le dernier bilan des émissions de GES du secteur tourisme en 2021, les émissions proviennent à 77% de la mobilité des touristes. (et le transport aérien représente 40% du total) Selon un bilan carbone de plusieurs stations de ski, réalisé par l’ANMSM, la majorité des émissions constatée en stations est aussi issue des transports de personnes (57%).

Tout prouve qu’agir sur la mobilité doit être une priorité. Changer de mode de transport est aujourd’hui incontournable pour limiter nos émissions.

source : ADEME, Bilan du secteur touristique en France, 2021 – Émissions de GES

source : ADEME, Bilan du secteur touristique en France, 2021 – Émissions de GES
TRAIN VS AVION : CO2

Alors comment calculer l’impact de nos transports ? Vous trouverez différents calculateurs qui comparent les émissions par mode de transport (avec des options comme ajouter des passagers, kilomètres, itinéraires etc…) comme celui de la SNCF, Green Tripper, Myclimate, ou mon impact transport de l’ADEME. Ils permettent d’avoir une idée des ordres de grandeur onnent des différentes émissions et de l’impact environnemental entre le train et l’avion (et la voiture…)

Les résultats sont toujours sans appel : les émissions du train sont bien moins élevées que celles de l’avion et de la voiture. Le train est imbattable. Peu importe avec quel type de train ou sur quelles lignes empruntées, le train l’emporte haut la main et éclipse même les trajets en voiture.

Par exemple, un trajet Paris-Lyon en avion émet 66 fois plus de CO2 que le train.

Prendre le train pour faire Londres-Paris permet de réduire ses émissions de CO2 de quasiment 90% (article de Seat 61)

Un aller-retour Londres-Genève émet 360kg de CO2eq, 80kg en voiture à 3 personnes (ou 280 kg en voiture pour une personne seule !) et 7kg en TGV… ! (ou même moins en fonction des comparateurs)

Même en prenant en compte dans les calculs les infrastructures et la maintenance, le train garde toujours un net avantage en France. (lire article de Bon Pote)

En plus du CO2 émis par la production et combustion du carburant, les avions peuvent affecter le climat par d’autres émissions, polluants et processus atmosphériques tels que les trainées de condensation qui peuvent se former à leur passage. La base carbone de l’ADEME estime que cela doublerait le forçage radiatif de l’aviation.

Afin de rester sur une trajectoire à + 2°C maximum, l’empreinte carbone d’un français doit être divisé par 5 ou 6 car il faut viser une empreinte carbone de 2 tonnes de CO2eq par personne. Pour info, un aller retour Paris – New York correspond déjà à ce budget annuel… (sachant qu’il faut aussi se nourrir, se chauffer, se déplacer aussi au quotidien…) Sachant que la compensation carbone n’est pas une solution à long terme pour le changement climatique, et qu’il est impératif de réduire ses émissions, une réduction du trafic aérien est nécessaire pour être en accord avec les objectifs climatiques. source: Pourquoi arrêter l’avion ne devrait plus être un débat (Bon Pote)

TOURISME DURABLE

Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à être concernés par notre impact environnemental. En Scandinavie, depuis quelques années le Flygskam ou – la honte de prendre l’avion pour des raisons environnementales – se développe. Habitants et touristes,

nous aspirons tous à être des visiteurs respectueux de cet environnement fragile et merveilleux que nous aimons tant. Nous voulons continuer à profiter de nos montagnes, mais d’une manière différente. Il est temps d’agir et prendre le train est déjà la première étape importante vers un tourisme durable. Nous rappelons aussi que nous habitants sommes responsables de cette majorité de gaz à effet de serre liés aux transports. A nous de réduire aussi cette empreinte et dans la mesure du possible, marcher davantage, prendre notre vélo, les navettes et transport en commun ou faire du covoiturage.

En tant qu’entreprise et commerçant, il est important aussi d’agir sur la demande touristique pour soutenir les évolutions comportementales et accompagner nos visiteurs vers un tourisme durable de façon systémique.

Si une taxe carbone significative était instaurée (basée sur un scénario de +1,5°C), certaines personnes pourraient avoir du mal à venir en station en voiture. Il est donc intéressant et nécessaire de réfléchir en amont à décarboner nos transports et revoir nos mobilités.

Encourager les gens à prendre le train ou à utiliser la mobilité douce est donc une étape importante et nous travaillons dans ce sens. (voir notre campagneAlpinExpress campaign).

Auteur: Alice de Chilly

1 décembre 2021

Nos vestes upcyclées

En partenariat avec l’association One Tree at a Time, nous collectons des pantalons et vestes de moniteurs(trices) de ski ou d’office de tourisme ou tout autre socio-professionnel ayant des vestes logotées et renouvelant ses équipements.

Quand ces vestes sont remplacées, elles sont souvent en très bon état mais ne peuvent pas être réutilisées à cause des logos d’entreprise ou de station.

Avec des couturières locales et des bénévoles de l’association, nous recouvrons les logos avec des patchs fait sur mesure , les coutures sont ensuite imperméabilisées et ces vestes de bonne qualité peuvent ensuite être réutilisées et vivre leur seconde vie. Ces vestes « upcyclées » sont réutilisées ou vendues au profit exclusif d’association

Le terme upcycling en anglais n’a pas de traduction officielle en français ou alors upcyclage ou surcyclage ou recyclage par le haut ; c’est créér ou recréér du neuf avec du vieux, en utilisant les matériaux existants.

Définition de l’upcycling sur le site de la CCI Chambre de Commerce et d’Industrie: Upcycling c’est quoi?

 C’est un exemple parfait de l’économie circulaire qui met l’accent sur la longévité des produits, la réutilisation, la remise à neuf, le recyclage et l’efficacité des matériaux, et minimisant le gaspillage.

Porter un « patch » sur sa veste est devenue une vraie fierté !

Déjà un grand merci à l’Office de Tourisme de Morzine-Avoriaz, l’Office de Tourisme des Gets, Mint Snowboarding, The Snow Institute, Billski, Supreme Ski, Torico, de nous avoir donné leurs anciens uniformes, vestes et pantalons.

Posted in Do

13 octobre 2021

Étiqueté comme ‘durable’ – que peut contenir un seul mot?

Les entreprises (fabricants) de produits devraient-elles(ils) s’auto-proclamer « durables » ?

Alerte spoileir — Non, elles(ils) ne devraient pas.
Mais il existe d’autres moyens plus intelligents et plus précis de communiquer sur l’action environnementale. Lisez la suite pour découvrir pourquoi « durable » est scientifiquement incorrect et comment vous pouvez positionner votre marque ou vos produits avec plus de précision et conformément au « Code des revendications vertes » juridiquement contraignant.

Que signifie être durable pour les entreprises?

Plus précisément, dans le contexte des sciences de l’environnement, être « durable » signifie que votre entreprise fonctionne pour répondre à ses besoins (sociaux et financiers).

  • Sans contribuer davantage au réchauffement climatique
  • Sans contribuer aux conséquences inévitables d’un réchauffement supplémentaire,
  • Sans déséquilibrer et épuiser excessivement les ressources naturelles du monde
  • Sans dégrader ou détruire la biodiversité et les écosystèmes
  • Sans causer de tort ou de perturbation à qui que ce soit ou quoi que ce soit, maintenant ou jamais

En d’autres termes… Être « durable » signifie fonctionner pour répondre aux besoins actuels de votre entreprise sans compromettre la capacité de toutes les formes de vie (humaine, flore et faune) à répondre à leurs propres besoins de survie, pour un futur indéfini.
L’accent est mis sur l’échelle de temps à très long terme – des centaines & des milliers d’années.
Être durable n’est pas une question de « références environnementales » au cours d’un exercice financier, ni même de la longévité totale d’une entreprise. Il s’agit de ce que nous laissons derrière nous quand nous sommes partis. Comment nos actions d’aujourd’hui contribuent aux résultats collectifs pour la vie de demain.


Signes vitaux

À moins que vous n’ayez été sur une fusée dans l’espace au cours de la dernière année, vous saurez que la température de la Terre est en corrélation avec le volume de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère terrestre. Dans ce graphique de la NASA, nous examinons spécifiquement les niveaux de dioxyde de carbone.

Ce graphique, basé sur la comparaison d’échantillons atmosphériques contenus dans des carottes de glace et des mesures directes plus récentes, .fournit des preuves que le CO₂ atmosphérique a augmenté depuis la révolution industrielle

Le graphique ci-dessus montre un pic exponentiel de dioxyde de carbone atmosphérique à l’époque exacte de la révolution industrielle – le moment où nous, en tant qu’êtres humains, avons commencé à développer l’industrie, la fabrication et les transports mondiaux – alimentés par l’extraction et la combustion de combustibles fossiles (une énergie non renouvelable à l’échelle de la vie humaine)
En corrélation directe avec le dioxyde de carbone atmosphérique (et d’autres Gaz à Effet de Serre), la surface de la Terre continue de se réchauffer considérablement, les températures mondiales récentes étant les plus élevées des 2 000 dernières années.

Bien que le concept de durabilité soit important, le mot a été exploité pour des intérêts commerciaux. La durabilité dans sa forme actuelle ne remet pas en cause les systèmes de pouvoir ou de privilèges existants. En fait, maintenir le système actuel ne fera que le conduire à l’effondrement.

Plus de GES = Températures plus chaudes = Catastrophes environnementales

Nous savons donc que tout type d’activité qui émet des gaz à effet de serre (comme les émissions de dioxyde de carbone provenant principalement de la production d’énergie, y compris la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz naturel), entraîne le réchauffement de la terre, ce qui conduit à toutes sortes de catastrophes environnementales ainsi que des dommages et des perturbations à long terme et à grande échelle ; tant sur le plan physique, qu’économique.

Avec les preuves sans équivoque, il est mondialement reconnu et accepté par les climatologues, et enfin les gouvernements, que tant que les activités commerciales émettent des gaz à effet de serre (par exemple en raison de la dépendance aux combustibles fossiles), nous compromettons la définition d’une exploitation « durable ».

Mais si nous plantons des arbres et compensons nos émissions?

Compenser pour prétendre que vos opérations sont « durables » est inexact, mal informé et trompeur.
Les émissions de carbone d’un vol peuvent rester dans l’atmosphère pendant 1 000 ans. Ainsi, toute « compensation » pour votre vol, par exemple, aurait besoin de la même longévité.
Donc, même si vous commandiez la plantation d’un million d’arbres aujourd’hui pour « compenser » vos émissions de carbone opérationnelles – dans 1 000 ans, ou beaucoup plus tôt, il y a de fortes chances qu’une partie du carbone stocké soit libérée dans l’atmosphère.

L’effet de serre signifie que toutes nos émissions ne peuvent pas s’échapper dans l’espace – elles sont absorbées par les Gaz à Effet de Serre, puis rayonnées dans toutes les directions, réchauffant la terre. Les écosystèmes de la Terre ont une capacité limitée et sans cesse appauvrie de stockage du carbone (les forêts par exemple). La véritable façon de faire face à cette crise mondiale est de la réparer à la source – en réduisant et, à terme, en éliminant notre dépendance à l’égard des énergies non renouvelables ainsi qu’en protégeant / restaurant les écosystèmes qui gèrent le cycle du carbone.
N’omettez pas – cela ne concerne qu’un seul problème environnemental (le réchauffement climatique) – être « durable » s’applique également à d’autres problèmes tels que les déchets, la lixiviation et la pollution de l’air. Si les produits finissent dans les décharges et que l’économie n’est pas circulaire, ce n’est pas « durable » non plus.

Patagonia

Leçons des dirigeants, problème du greenwashing

Les plus grandes marques de vêtements du monde cachent des pratiques irresponsables et utilisent à tort des mots comme « durable », « vert » & « conscient ». Patagonia Ce n’est pas un hasard si la marque la plus respectueuse de l’environnement (Patagonia) dénonce l’utilisation abusive des mots ci dessus (y compris « durable »). Leur ton et leur approche sont très clairs sur le fait qu’ils font partie du problème, mais ils font ce qu’ils peuvent pour être plus responsables.

“Tout ce que nous faisons a un impact sur la planète.” — Patagonia.

« La crise climatique n’est plus une prévision – pour des millions de personnes, elle est devenue une réalité fréquente, difficile, voire dévastatrice, et chaque partie de l’activité de Patagonia est impliquée. Nous sommes empêtrés dans les émissions de carbone : fabriquer du fil de polyester à partir d’huile, tisser du tissu sur des machines fonctionnant aux combustibles fossiles, teindre les tissus avec des colorants chimiques et des vestes imperméabilisantes, coudre des chemises dans des usines, transporter des pantalons d’un pays à l’autre ou d’une ville à l’autre, expédier des vêtements dans des sacs postaux en plastique aux personnes qui les commandent, se rendre au travail en voiture.

La marque Patagonia est loin d’être parfaite, mais elle l’admet et comprend la science et la façon de communiquer les problèmes et les solutions potentielles avec prévenance et transparence.

Le terme « Durable » n’est qu’un mot – pourquoi est-il important ?

« C’est seulement un mot ». « Les gens peuvent s’y identifier ». « Les gens le comprennent ». « Tout le monde l’utilise ». « On y tend ». » Qu’est-ce qui ne va pas avec ça » ?

ça compte pour 5 raisons principales:

  1. 1. C’est inexact (voir le point 1 du « Code des revendications vertes » ci-dessous)
  2. 2. C’est trompeur
  3. 3. Vous ne pouvez pas évaluer l’impact du produit en fin de vie
  4. 4. Nous serons morts avant que la durabilité ne soit mesurée
  5. 5. C’est illégal (voir Loi Climat)

En résumé, la science (et le leadership de Patagonia) nous informe qu’il serait éthiquement erroné de qualifier une marque ou une entreprise comme « durable » tant que nous dépendons et émettons du carbone ou d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les marques éthiques le savent et trouvent des moyens de communiquer leurs efforts sans avoir recours au greenwashing (écoblanchiment).

Code des revendications vertes — cadre juridiquement contraignant

Au Royaume-Uni, L’Autorité de la Concurrence et des marchés (CMA) a élaboré le Green Claims Code Code des revendications vertes qui énonce six points clés pour vérifier que vos allégations environnementales sont véritablement « vertes ».


1. Soyez honnête et précis : les entreprises doivent être à la hauteur des revendications qu’elles font au sujet de leurs produits, services, marques et activités
2. Soyez clair et sans ambiguïté : le sens qu’un consommateur est susceptible de donner au message d’un produit et les références de ce produit doivent correspondre.
3. Ne pas omettre ou cacher des informations importantes : les revendications ne doivent pas empêcher une personne de faire un choix éclairé en raison des informations qu’elles omettent.
4. Ne faire que des comparaisons justes et significatives : tous les produits comparés doivent répondre aux mêmes besoins ou être destinés au même but
5. Tenir compte du cycle de vie complet du produit : lorsqu’elles font des revendications, les entreprises doivent tenir compte de l’impact total d’un produit ou d’un service. Les revendications peuvent être trompeuses lorsqu’elles ne reflètent pas l’impact global ou lorsqu’elles se concentrent sur un aspect de celui-ci mais pas sur un autre.
6. Se justifier : Les entreprises doivent être en mesure d’étayer leurs revendications par des preuves solides, crédibles et à jour.

Les autres moyens de communiquer sur les actions environnementales

Si, comme le dit Patagonia, « tout ce que nous fabriquons est nocif pour la planète », la seule chose que nous pouvons faire est de rendre les choses moins nuisibles et moins impactantes sur les ressources naturelles de la terre en étant plus responsables.
Plutôt que de demander « Dans quelle mesure un produit est-il durable ?», il serait plus logique de se demander « Comment pouvons nous minimiser l’impact environnemental inévitable des produits commercialisés à l’échelle mondiale ? ». Même un avocat n’est pas « durable » lorsqu’il est produit en masse et transporté par avion d’Amérique du Sud vers l’Europe.
Il va sans dire qu’il ne s’agit pas seulement de la fabrication du produit mais de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, des opérations commerciales, des mouvements de personnel et des résultats après achat – du « berceau à la tombe » (et au-delà).
La formulation doit être soigneusement examiné et représenter la vérité basée sur la science et ce qui est possible et ce qui ne l’est pas pour votre entreprise spécifique.
S’efforcer d’être une entreprise « plus durable » est un effort important et nécessaire. Mais à la lumière des données scientifiques ci-dessus, le langage doit changer.

Des pistes de réflexion

  • Innover pour réduire l’impact environnemental
  • Chercher des solutions moins nocives
  • S’engager à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement
  • Rechercher des solutions environnementales dans un monde imparfait
  • Dirigé par la science de l’environnement, guidé par des pratiques responsables

L’expression « Écologiquement responsable » est plus intelligente et précise que l’expression « durable » car elle permet de reconnaître les imperfections et d’être transparent sur le fait que seule la protection et la restauration des ressources naturelles de la terre sont durables, et non l’épuisement infini des ressources non renouvelables.
Aucun d’entre nous n’est parfait, mais cela ne signifie pas que le langage que nous utilisons ne peut pas l’être.
Alors que peut contenir un mot? Littéralement tout.

Auteur: Gillon Hunter

Traduction: Camille Gerbault

30 septembre 2021

États Généraux de la Transition du Tourisme en Montagne

Les 23 et 24 Septembre dernier, Montagne Verte a co-organisé dans le Chablais avec les associations Cellule Verte 74 et Protect Our Winters France, des ateliers dans le cadre des États Généraux de la Transition du Tourisme en Montagne.

Évènement national organisé par Mountain Wilderness et 2TM – Transition des Territoires, dans le cadre de la présidence française à la SUERA (Stratégie de l’Union Européenne pour le Région Alpine), a regroupé l’ensemble des acteurs de l’écosystème montagnard pour réfléchir ensemble et construire des solutions d’avenir pour leur territoire.

Séances plénières en direct ou en visioconférence, suivi d’ateliers thématiques organisés dans une trentaine de territoires. Ces ateliers ont permis de réunir des associations, des élus, des socio-professionnels pour réfléchir ensemble lors d’atelier d’intelligence collective. Parrainé par Marie Dorin et Kilian Jornet, cet évènement a rassemblé 2000 personnes en live, 29 ateliers territoriaux, 1200 participants dans les territoires et près de 100 intervenants

L’enjeu était de réfléchir à l’avenir de nos montagnes et de chaque territoire en prenant en compte les nécessités économiques, écologiques, de transition nécessaire face au changement climatique. Avancer ensemble, avec des avis et visions différentes pour construire ensemble la montagne de demain.

La première conférence en visioconférence avec Jean-François Caron, Dominique Bourg et Eric Raulet a permis de dresser le constat et nous a tous inspirer (replay possible sur le site des états généraux)

Jean-François Caron indique « On a un ancien modèle qui est mort, car basé sur un monde infini ce qui ne l’est pas… » « On a un vrai enjeu: construire un nouvel imaginaire, de nouveaux possibles pour la montagne. Il faut créer ce nouveau récit, sans renier d’où l’on part, et accepter de renoncer à certaines addictions. » La Fabrique des Transitions qu’il a mis en place dans sa ville de Loos-en-Gohelle dans les Hauts de France, devenue ville pilote du développement durable est un exemple formidable et inspirant.

Une autre conférence a permis a permis à d’autres intervenants de s’exprimer. Louise Drompt, du conseil des jeunes de la SUERA insiste sur la mobilité « Short flights are for insects! Privilégions le train, donnons aux jeunes les moyens de circuler avec le minimum d’impact. »

Après ces constats communs dressés, des ateliers se sont déroulés dans une trentaine de territoire dans les Alpes.

Le cahier des charges des ateliers était « l’intelligence collective » qui permet d’impliquer au mieux chaque partie prenante. Organisé localement à Morzine par Montagne Verte, Cellule Verte 74 et Protect Our Winters France, des élus, associations, offices de tourisme, acteurs de l’écosystème montagnard (écoles de ski, agriculteurs, AMM, hébergeurs, saisonniers, BTP, maraîchers, scientifiques …) ont pu participé. Habitants de la vallée d’Aulps, vallée d’Abondance et Vallée Verte se sont investis pendant ces deux journées.

Le premier jour, l’objectif était de réfléchir aux problématiques à résoudre pour opérer la transition sur le territoire: Temps de réflexion individuelle, partage et échanges. 3 problématiques principales ont été retenues: Mobilités – Urbanisation – Gestion des Ressources. Le lendemain, nous avons travaillé sur les problématiques de la veille : Solutions, Actions et Besoins.

Vous pouvez trouver le résumé des ateliers avec ce lien: EGTT Ateliers du Chablais

Et sur le site des Etats Généraux, l’ensemble des synthèses par ateliers

Les 5 thématiques abordées dans quasiment l’ensemble des ateliers étaient Logement, Mobilité, Gouvernance, Gestion des ressources, Transition du Modèle Économique et Touristique

Maintenir un territoire vif, peuplé à l’année est une conclusion majeure tirée des ces ateliers. Les habitants à l’année sont une vraie plus-value.

A l’issue de ces états généraux, l’ensemble des partenaires ont signé une déclaration commune. La suite de ces Etats Généraux doit permettre de bâtir le socle pour construire une vision de la montagne pour les années à venir: « Nous, acteurs de la montagne, sommes responsables de sa préservation environnementale ainsi que de son aménagement.
En accord avec les politiques et actions déjà en place, nous nous engageons à amplifier nos efforts afin de pouvoir bien vivre et bien accueillir dans des territoires de montagne préservés.
L’idée est d’imaginer ensemble l’avenir de la montagne pour qu’elle demeure une terre d’envies et une montagne à vivre. »

Bilan et restitution des États Généraux

Revue la Transition au cœur des Territoires de Montagne

Pour aller plus loin: Guide Sectoriel ADEME bilans gaz à effet de serre et stratégie climatique en montagne